Au Việt Nam, on se sert beaucoup de la phonétique, pour créer des mots ou des expressions.
Lors de la colonisation de l'Indochine, les français ont importé dans le pays, beaucoup de choses jusqu'alors inconnues des vietnamiens.
Au 19 ème siècle, la vie ici ressemblait plutôt à celle du moyen-âge en France, les carrioles tirées par des chevaux étaient rares et les voyageurs les plus aisés se déplaçaient en Pousse-pousses, tirés par de bien plus pauvres qu'eux.

Lors de la colonisation de l'Indochine, les français ont importé dans le pays, beaucoup de choses jusqu'alors inconnues des vietnamiens.
Au 19 ème siècle, la vie ici ressemblait plutôt à celle du moyen-âge en France, les carrioles tirées par des chevaux étaient rares et les voyageurs les plus aisés se déplaçaient en Pousse-pousses, tirés par de bien plus pauvres qu'eux.

Les rues de Sài Gòn, Hồ 19 ème siècle.
Lorsque les Français, menés par l'amiral Charles Rigault de Genouilly, entrent dans Sài Gòn en 1859, ils s'apprêtent à changer le destin de cette ville située près du delta du Mékong.

L'amiral Charles Rig'Hồ de Genouilly et son beau sourire.
La campagne de Cochinchine, le nom que portait alors le Sud du Việt Nam, s'étant soldée par une victoire française, Sài Gòn va devenir le centre politique et économique de la nouvelle colonie.
Comme souvent durant l'expansion coloniale européenne, la religion a offert un prétexte à l'intervention.
Des missionnaires français étaient déjà présents au Việt Nam depuis le 17 ème siècle et au milieu du 19 ème siècle, on comptait environ 300 000 convertis au catholicisme en Annam et au Tonkin.

Un missi'Hồ-nnaire catholique au Việt Nam.
La plupart de leurs prêtres et évêques étaient français ou espagnols, mais les Vietnamiens se méfiaient de cette importante communauté chrétienne et de ses chefs étrangers.
Au cours des années 1840, la persécution ou le harcèlement des missionnaires catholiques par les empereurs Minh Mạng et Thiệu Trị fournit alors à la France un prétexte " respectable " pour venir attaquer le Viêt Nam.
Le pas décisif vers l'établissement de l'Empire colonial français en Indochine ne fut pas franchi avant 1858, après que, l'empereur d'Annam, Tự Đức, fit exécuter deux missionnaires catholiques espagnols.

L'Empereur " Trou Duc "... pardon, " Tự Đức .
Ce n'était ni le premier incident de ce type, ni le dernier et le gouvernement français, qui avait jusqu'alors ignoré ces provocations, a alors décidé d'agir et en novembre 1857, Napoléon III autorisa l'amiral Charles Rigault de Genouilly à envoyer une expédition punitive contre l'empire d'Annam.
L'occupation du pays commença alors et celle-ci dura près de 100 ans, pour prendre fin en 1954, après la défaite de Điện Biên Phủ et la signature des accords de Genève.
Durant la période de présence des français, à Sài Gòn, le paysage urbain a complètement changé et avec la construction de grands bâtiments, de la gare, de châteaux d'eau, d'une centrale électrique et l'installation de l'éclairage public, les conditions de vie des riches ont évolué, en apportant dans le pays, un peu des " plaisirs " de la Fance.

"Le tout premier château d'Hồ de Sài Gòn.
Pour les pauvres, leur vie loin du centre-ville n'a pas beaucoup changé, mais ils ont dû s'adapter aux m½urs de ces colons et de nos jours, certains mots ou expressions du quotidien, datent de cette époque.
L'utilisation de mots de la langue française s'est généralisée et leur prononciation faisait appel à la phonétique.
Ces termes ont ensuite été transcris en écriture vietnamienne, de façon à être accessibles à tous.
Par exemple, une " Auto " se prononce de la même façon, mais s'écrit " Ô tô ", les plantations d'hévéas créées par les colons ont introduit le mot " Caoutchouc ", qui se dit " Cao su ".
D'autres mots reproduisent tout simplement le son perçu lors d'une action ou de la désignation d'un objet, comme " Hắt xì " ( prononcer At-Chi ), qui signifie éternuer, ou " Xe buýt ", le bus.
Certains produits de consommation courante portent également un nom tiré du français, comme le " Cà Phê " ( Café ), ou le fromage ( Phô Mai ), le Pâté ( Patê ) et le Beurre, qui se dit de la même façon... mais sans prononcer la fin " rre " et s'écrit " Bơ ".

Un échantillonnage de pr'Hồ-duits à acheter au supermarché.
Attention toutefois aux accents des voyelles, lors de l'écriture, sinon le Beurre ( Bơ ) devient un B½uf ( Bò ) et c'est plus difficile à étaler sur les tartines.
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