Le 16 octobre 2021, a été remis au Laos par la Chine lors d'une cérémonie solennelle, le premier train rapide du pays, en vue de l'ouverture de la ligne Vientiane - Kunming, en Chine.


Cérém'Hồ-nie de réception - Photo Journal Tuổi Trẻ.
Appelé " Lan Xang " et avec une vitesse en exploitation de 160 kilomètres par heure, ce train réduira de façon drastique le temps de trajet allant de Vientiane jusqu'au poste frontière de Boten ( ດ່ານສາກົນບໍ່ເຕັນ ), à la limite de la Chine.

De Vientiane, jusqu'Hồ nord du Laos.
En effet, alors que jusqu'ici, le voyage prenait environ 48 heures, maintenant, seulement 3 heures suffiront.
Le nom de " Lan Xang " ( ຊ້າງລ້ານ ) provient de celui de l'ancien Empire du Laos, que l'on pouvait traduire par " le royaume au million d'éléphants ".

La première rame est arrivée Hồ Laos - Photo Journal Tuổi Trẻ.
Lancés en décembre 2016, les travaux ont été réalisés et financés par la Chine, en collaboration avec le gouvernement laotien.
La construction de cette ligne a nécessité l'installation de 427 kilomètres de voie ferrée, à travers une végétation ultra-dense, 198 kilomètres de tunnels ont été creusés dans la roche et 167 ponts érigés sur le fleuve Mékong.

Un des nombreux tunnels creusés Hồ c½ur de la roche - Photo Journal Tuổi Trẻ.
La ligne s'étirera à travers cinq provinces du Laos, entre Vientiane ( ວຽງຈັນ ), la capitale du pays, traversera toute la province de Vientiane, ainsi que celles de Luang Prabang ( ຫລວງພຣະບາງ ), puis Oudomxay ( ອຸດົມໄຊ ) et Luang Namtha ( ຫລວງນໍ້າທາ ).
Cette ligne ferroviaire ne constituera qu'une portion d'un vaste tracé de plus de 3000 kilomètres, qui en 2026 ralliera Kunming ( 昆明 ), dans la province du Yunnan, à Singapour, via la Thaïlande et la Malaisie, d'ici 2026.

La construction de la ligne sera achevée à l'Hồ-rizon 2026.
Les entreprises chinoises ne font jamais dans la dentelle et les travaux ont donné lieu à des expulsions forcées de milliers de villageois.
Des indemnisations leur ont été promises, mais après plusieurs années, ne sont toujours pas versées.
Les habitants du laos pensaient que le chantier de construction de cette ligne ferroviaire allait leur offrir des opportunités en terme d'emploi, ou faire marcher le commerce, dans toutes les localités traversées, mais les grandes entreprises de construction chinoises n'achètent rien en local, vivant en quasi-autarcie et ont amené avec elles leurs propres ouvriers, entraînant dans leur sillage une foule de petits commerçants chinois, tels que des restaurateurs, des vendeurs de pneus ou même d'articles de bricolage.
Certains religieux, dont les temples ont été démolis, estiment que la Chine apporte la destruction et que le peuple laotien risque d'y perdre sa culture, car dans le nord du Laos, se multiplient les panneaux, les affiches et les menus de restaurants rédigés en caractères chinois.

Hồ poste frontière de Boten, même côté Laos, tout est écrit en chinois - Photo Journal Tuổi Trẻ.
Désormais, certaines minorités ethniques des montagnes parlent mieux le mandarin que le lao.
C'est toujours l'argent qui dirige le monde et les pays les plus pauvres sont à la merci des plus riches.
Les travaux de cette ligne de chemin de fer sont financés par la Chine, à concurrence de 70 % et les 30 % restants, par le Laos, qui a emprunté cet argent à des banques chinoises.
Tout autour du tracé, des investisseurs chinois ont commencé à racheter massivement les terres afin d'y faire construire des usines ou des grandes plantations ( bananes, hévéas...) et c'est d'abord eux qui tireront profit des nouvelles possibilités d'exportation.
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