Lors des changements de devises, au Việt Nam, il est courant que les clients s'adressent à des bijouteries, plutôt qu'à des banques, le taux de change pratiqué y étant bien plus favorable.


Affichage des t'Hồ de change, à la banque ACB.
Chaque mois, après avoir retiré des ¤uros à la banque, c'est ce que nous faisons.
Cette opération n'est toutefois absolument pas toujours légale, la très grande majorité, pour ne pas dire la totalité de ces boutiques ne disposant pas de licence ou de certificat d'enregistrement d'agent de change.

Hồ-cune trace de la transaction.
Certaines de ces bijouteries se sont lancées dans l'achat et la revente de lingots d'or, à grande échelle, acquérant ainsi une réputation dans le milieu des trafiquants de tous types, notamment ceux qui font illégalement entrer ce métal précieux au Việt Nam, depuis les pays voisins.
Fin octobre 2020, la police de la province d'An Giang a découvert et arrêté les coupables d'un transport illégal de 51 kilogrammes d'or, en provenance du Cambodge.

Des billets et des ling'Hồ.
Les transactions effectuées par ce biais ne sont pas traçables et le fisc commence à s'intéresser de près à ce blanchiment d'argent.
Ce 4 avril, selon des informations provenant du ministère des Finances, le magasin d'or Phước Nguyên dans la ville de Long Xuyên, a fait l'objet d'une enquête pour des signes d'évasion fiscale car il n'a pas émis de factures, déclaré et payé d'impôts sur le montant de devises et d'or traités depuis de nombreuses années, pour une valeur estimée à plus de 6 000 milliards de VN Đồngs, ce qui équivaut à près de 240 millions d'¤uros, une somme colossale.

Elle a joué, elle a gagné beaucoup, mais cette fois, elle a perdu gr'Hồ.
La sanction appliqué sera sévère, le détournement de fonds, ou le blanchiment d'argent font partie des crimes les plus punis, au Việt Nam.
Les auteurs seront punis d'une peine de 10 à 15 ans d'emprisonnement, ainsi qu'à une amende pouvant atteindre 20 milliards de VN Đồngs, ( 800 000 ¤uros ) et la fermeture du commerce, pour une durée de 1 à 3 ans.
Jusqu'à présent, les contrôles étaient rares et uniquement réalisés suite à des dénonciations, mais à cause du Covid-19, les rentrées fiscales ont diminué, alors l'état cherche à récupérer rapidement un maximum d'argent.
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