Hồ-rreurs de la guerre.

Le jeudi 8 juin 1972, alors qu'il accompagnait sur le terrain, une unité de soldats sud-vietnamiens, un bombardement américain a rasé par erreur le village de Trảng Bàng, situé dans la province de Tây Ninh, à environ 70 kilomètres au nord-est de Sài Gòn.



Ce déversement de napalm était normalement destiné à anéantir des troupes Việt Cộngs signalées dans les parages.



Nick Út, qui n'était alors âgé que de 21 ans, a alors assisté à une chose qui a changé et bouleversé à jamais sa vie.
Fuyant les flammes qui ravageaient leur village, des dizaines de personnes, plus particulièrement des femmes et des enfants accouraient dans sa direction en hurlant de peur et pour certains de douleur, comme cette petite fille nue, dont les vêtements avaient été entièrement brûlés par le liquide incendiaire répandu sur tout le secteur.



Après avoir pris quelques photos de cette scène apocalyptique, il a déposé son matériel de prises de vues sur le sol, afin de porter secours à la petite Phan Thị Kim Phúc, puis il l'a immédiatement conduite dans un hôpital américain, pour qu'elle y soit prise en charge et elle a subi 14 opérations et greffes, dans les années qui suivirent.



Le cliché, qui a valu à son auteur le Prix Pulitzer, a choqué le monde et est devenu un symbole de la violence de la guerre du Việt Nam.
De nos jours, 50 ans après ce drame, Phan Thị Kim Phúc vit au Canada, avec son mari et ses enfants et est ambassadrice de bonne volonté de l'UNESCO, depuis 1997.
Désormais âgés respectivement de 59 et 71 ans, elle et Nick Út sont restés amis et se voient régulièrement.



Ayant décidé de consacrer sa vie à promouvoir la paix, elle a créé à cette fin la Fondation Kim Phúc, qui aide les enfants qui sont victimes de la guerre en leur offrant un soutien médical et psychologique afin qu'ils puissent surmonter leurs traumatismes.



Son organisation finance des projets d'écoles et d'hôpitaux dans le monde entier, comme en Ouganda, en Roumanie, au Timor-Leste, au Tadjikistan, au Kenya et en Afghanistan.