Les grandes villes du monde sont généralement peuplées de personnes arrivant de tout le pays.
Ces gens ont quitté leur campagne, pour venir y trouver du travail et y " faire fortune ".
La réalité est toutefois bien différente, car leur niveau d'instruction et leur mode de vie, quasiment inchangé depuis des siècles, les empêchent d'accéder à des emplois correctement rémunérés.

Ces gens ont quitté leur campagne, pour venir y trouver du travail et y " faire fortune ".
La réalité est toutefois bien différente, car leur niveau d'instruction et leur mode de vie, quasiment inchangé depuis des siècles, les empêchent d'accéder à des emplois correctement rémunérés.

Maintenant, comme Hồ-trefois.
Au Việt Nam, ces ruraux exilés, mais courageux et durs à la tâche, sont généralement embauchés comme vendeurs sur les marchés, manutentionnaires, ou ouvriers sur les chantiers.
Ici, on les appelle des " Nhà quê ", ce qui signifie " Rustres ", " Paysans ", ou encore " Pèquenots ".

Une " Nhà quê-tte " vend de l'ail et des oignons, Hồ marché.
Ce terme, francisé en " Niakoué " et sans doute rapporté par les colons d'Indochine, de retour en France, y est utilisé de façon très péjorative, voire raciste, pour désigner les asiatiques en général.
Le mépris pour les populations rurales ne se limite pas aux personnes venues de l'étranger, il en est de même, pour les gens des provinces françaises, qui " montent " à Paris.
À la fin de mes études, les offres d'emploi étaient très rares, en Bretagne, à part dans des usines agro-alimentaires, au travail sans grand intérêt et aux salaires ridiculement bas.
La seule solution consistait donc à chercher du travail, dans une autre région, principalement à la capitale, comme l'avaient fait avant moi, de nombreux autres originaires de ma région, dont mes parents.
Cet exode massif des bretons, a débuté à la fin du 19 ème siècle, car n'arrivant plus à vivre de façon convenable, des revenus de leurs terres, nombre d'entre-eux décida de partir, dans l'espoir de se construire un meilleur avenir.
À cette époque, le chemin de fer désservant déjà toute la région, depuis Brest, Quimper, Nantes et Rennes, il était donc facile de rejoindre Paris.

Le rés'Hồ ferroviaire breton, en 1860.
À la veille de la première guerre mondiale, on estime à 200000, la population bretonne de Paris.
Certains d'entre-eux ne parlent pas français et sont considérés avec dédain, par les parisiens.
Ces paysans illettrés constituent néanmoins une main-d'½uvre bon marché, qui accepte les tâches les plus ingrates.
Les jeunes filles sont généralement embauchées comme servantes, chez des bourgeois.
Quand on demandait à ces bretons, d'où ils venaient, le nom de leur village commençait toujours par PLOU..., comme Plou-gastel, Plou-ganou, Plou-balay, Plou-guernével...
On compte, rien que dans le nord du Finistère et les Côtes du Nord... euh, pardon, les Côtes d'Armor ( je ne m'y ferai jamais ), plus de 70 localités dont le nom commence par PLOU, qui signifie " Paroisse ".
Alors, à Paris, les bretons sont surnommés les " Plou...cs ".
En 1905, un journal hebdomadaire, destiné aux petites filles, " La Semaine de Suzette ", va encore accentuer le sentiment de supériorité des citadins en répandant cette réputation de stupidité des bretons, dans toute la France, avec la publication d'une bande dessinée relatant les mésaventures de " Bécassine ", une maladroite petite boniche bretonne.

Bécassine Hồ c½ur de la polémique.
En juin 1939, la bêtise répondant généralement à la stupidité, trois " autonomistes " bretons ont détruit la statue en cire de Bécassine, exposée au célèbre Musée Grévin.

Les actions des Hồ-tonomistes bretons, à la une des journaux.
De nos jours, de nombreuses années après la chanson de Chantal Goya serinant " Bécassine, c'est ma cousine ", le calme est revenu sur ce personnage et son image est maintenant parfois utilisée pour mettre en valeur les " atouts " de la Bretagne.

Une Bécassine Hồ goût du jour.
Moi, cette Bécassine... je l'aime bien !..
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