La retraite, enfin, j'espère en profiter longtemps, très longtemps...

Idec est déjà en avance sur les prévisions.
Il est possible de suivre son périple en temps réel, sur ce site internet:

https://trimaran-idec.geovoile.com/portlouis_hochiminh/2019/tracker/.

Le parcours qu'il effectue en direction de Sài Gòn traverse l'océan Indien, vers la mer de Chine, puis ensuite le Việt Nam.
Cette nouvelle tentative de record, en équipage cette fois, emprunte un tracé qui fleure bon l'exotisme de l'Extrême Orient.
Au programme, un passage entre Java et Sumatra via le détroit de la Sonde, l'Indonésie, la Malaisie et la mer de Chine avant de rallier Sài Gòn.
Plus de 4.000 milles marins d'une navigation complexe face à l'alizé, dans les calmes et le trafic de la mer de Chine, l'une des plus fréquentée au monde.
Francis Joyon est pourtant né loin de la mer, il a vu le jour en plaine Beauce, dans la petite ville de Hanches, près d'Épernon.



Cela n'a pas empêché ce " Beauceron de la mer " de remporter de très nombreux records de navigation, notamment sur sur le Trophée Jules-Verne et la Route du Rhum.
J'espère avoir l'occasion d'aller voir très prochainement, ce magnifique bateau et son brillant skipper, dans le port de Sài Gòn.

Un peu plus loin, tout au bout de la plage, les pêcheurs vendent leurs prises, directement depuis leurs bateaux.
On trouve de tout, des poissons, des coquillages, des crustacés... de quoi faire un festin.
Le choix est important et les produits de première fraîcheur.



Les clients le savent et viennent nombreux, faire leurs achats à cet endroit.
Manger c'est bien, mais le yoga n'attend pas, alors une petite séance sur la plage s'impose.



Le sport c'est bien, mais je préfère flâner entre les bateaux de pêche.



Le nom de celui-ci me fait penser qu'il est l'heure de l'apéro.
Malheureusement, ici, cette habitude n'existe pas, on tape directement dans la bière, ou l'alcool de riz.

...ou bien des bateaux...



...ou encore des cercueils.



Des grandes perches de bambou sont également disponibles à la vente.
Sur les chantiers de construction de maisons, elles servent à confectionner des échafaudages très souples et aussi résistants mais bien moins lourds que ceux en métal.



La matière première et les produits finis sont très faciles à transporter, grâce au fleuve.
Dans les rues d'Hồ Chí Minh ville, la circulation des poids-lourds étant interdite, comme pour toute marchandise, les livraisons de bois se font à l'aide de motos surchargées.



Un excellent moyen de finir entre quatre planches.

Les vietnamiens y sont plus à l'aise, même si l'inquiétude se lit parfois sur certains visages crispés.
Le delta du Mékong est très étendu et outre ses 7 bras principaux, qui se jettent dans la mer de Chine méridionale, au sud du Việt Nam, ce sont 17.000 cours d'eau qui sillonnent la campagne, constituant ainsi un inextricable et très étendu labyrinthe aquatique.



Toute cette eau donne faim et il est l'heure d'accoster et de prendre notre bus, pour aller déjeuner au restaurant Mékong Mark, sur l'île de Thới Sơn, au pied du viaduc Rạch Miễu, qui la relie à la ville de Mỹ Tho.
Notre repas est constitué de plats typiques de cette région, plus particulièrement le " Cá tai voi ", le poisson aux oreilles d'éléphant, frit avec ses écailles.



La chair de ce poisson est ensuite délicatement posée dans une galette de riz, avec des feuilles de salade et quelques lamelle de légumes, le tout est enroulé et se déguste trempé dans une sauce confectionnée avec du piment et du nước mắm ( la sauce de poisson fermentée ).
Il nous reste encore approximativement 80 kilomètres à parcourir, avant d'atteindre la plus grande ville du delta du Mékong, Cần Thơ et l'hôtel " Vạn Phát Riverside Hotel ", où nous passerons cette nuit.



Cet établissement est cerné de restaurants, alors le dîner de ce soir sera facile à trouver, avant de prendre la navette de l'hôtel qui nous emmènera faire une ballade au " Chợ đêm Ninh Kiều ", le marché de nuit, en centre ville.



Après avoir dégusté un excellent cocktail, au bord de la rivière Cần Thơ, appelée sông Cần Thơ en vietnamien, nous reprenons le chemin de notre hôtel.
Le lendemain, nous devons nous lever tôt, pour aller faire un tour au célèbre marché flottant de Cái Răng ( Chợ nổi Cái Răng ).
Encore un épisode à suivre...

En tombant, le tablier du pont s'est écrasé sur un bateau qui passait en dessous, heureusement, on ne déplore aucune victime.
Cet ouvrage d'art a été construit sous contrat de BOT ( Built Operate Transfer ), cet acronyme en anglais indique que le constructeur de ce pont en assure l'exploitation, en y installant des postes de péage, pendant une période donnée et une fois remboursé par la perception des droits de passage, le cède au gouvernement.
Le BOT concernant ce pont Tân Nghĩa, construit en 2007, venait d'expirer et l'ouvrage routier était rentré dans le domaine public, au mois de février dernier.
Malheureusement, avec le démontage des cabines de péage et le départ des agents chargés de la surveillance des lieux, les conducteurs indélicats prennent d'énormes risques, pour eux et aussi les autres, comme c'est ici le cas.
Les autorités de la province ne peuvent que constater les dégâts.



Une passerelle provisoire, permettant de faire traverser les piétons et les motos, est en cours d'installation.
En ce qui concerne les voitures et les camions, il sera nécessaire de constituer un nouveau dossier de BOT, les petites provinces n'ayant pas les moyens suffisants de financer seules d'aussi coûteux travaux d'infrastructures.

Depuis plusieurs jours, les américains vaincus par les troupes communistes quittaient rapidement le pays, dans une cohue indescriptible, en évacuant à la hâte, leurs soldats et personnels, à grand renfort de navettes héliportées.



Le départ des troupes américaines a semé la panique, dans la population vietnamienne de la ville, celle-ci voyant les nouveaux arrivants comme une menace pour leur vie, à cause de leur réelle ou supposée collaboration avec l'ennemi.
Les gens apeurés tentaient d'escalader les murs de l'ambassade des États-Unis, pour quitter le pays.



Les personnes évacuées, lors de l'opération appelée " Frequent Wind ", étaient si nombreuses, que pour faire de la place sur le pont des navires, beaucoup d'hélicoptères ont été jetés à l'eau.



La panique frappait toute la population vietnamienne, en particulier les soldats de l'armée du sud.
Redoutant de se faire fusiller par les vainqueurs, nombreux furent ils à se débarrasser de leurs armes et de leurs uniformes, qui jonchèrent alors les routes, sur le trajet de leur fuite.



Deux jours plus tard, le journal français France Soir, annonçait la fin de la guerre.



La ville de Sài Gòn venait d'être rebaptisée Hồ Chí Minh ville.

Partout dans les rues, on peut acheter des fleurs, des arbustes, ou même des fruits décoratifs destinés à agrémenter les fêtes du Tết.



Il n'y a même pas besoin de descendre de moto, pour passer sa commande, celle-ci sera livrée dans l'heure, par un acrobate.



Les meilleures affaires se font souvent le matin, très tôt, alors certains n'hésitent pas et retardent la prise de leur petit déjeuner, pour aller faire leurs achats, avant même de prendre le temps de s'habiller.



Cette année, les arboristes proposent des kumquats taillés en forme de cochon, l'animal mis à l'honneur en cette année 2019.



Ces petits fruits de la famille des agrumes et qui ressemblent à des oranges miniatures sont délicieux.
Ils peuvent être consommés frais, souvent avec la peau qui est tendre ce qui donne une saveur plus forte et légèrement amère.
Ce fruit est très cultivé en Asie mais également en Afrique, en Amérique, sur la petite île grecque de Corfou, mais aussi dans le sud de la France, particulièrement à Toulon.