Avec l'arrivée des nouvelles technologies, les enfants, voire même les adultes, sont en permanence plongés dans les écrans de leurs jeux vidéos.
À notre époque, pas de Smartphones ou d'ordinateurs, mais nous avions plutôt des " téléphones " artisanaux, que nous fabriquions avec deux pots de yaourt et une longue ficelle.
Si l'un de nous parlait dans l'un des pots et en tenant la ficelle bien tendue, le second permettait à ses amis de parfaitement entendre.

À notre époque, pas de Smartphones ou d'ordinateurs, mais nous avions plutôt des " téléphones " artisanaux, que nous fabriquions avec deux pots de yaourt et une longue ficelle.
Si l'un de nous parlait dans l'un des pots et en tenant la ficelle bien tendue, le second permettait à ses amis de parfaitement entendre.

Un Yaourt'Hồ-phone.
Pas besoin de chargeur, d'internet, ou je ne sais quoi, l'imagination était notre seule limite, mais quasiment plus un seul bambin actuel ne sait profiter de ce qui faisait notre bonheur, à leur âge.
Entre la construction de cabanes, les jeux de cartes ou de billes, les balades à bicyclette, nous ne nous ennuyions jamais.
Les jours de pluie, lorsque le temps breton ne nous permettait pas d'aller jouer dehors, il existait toutefois bien d'autres occupations.
L'une d'entre elles était le bilboquet.
Le bilboquet est un jeu d'adresse composé d'une tige souvent en bois reliée par une cordelette à une boule percée d'un trou au diamètre ajusté à celui de la tige.

Un beau bilb'Hồ-quet en bois.
Le jeu consiste, par un mouvement d'adresse, en utilisant une seule main, à propulser la boule retenue par la ficelle de façon à qu'elle retombe sur la tige et s'y enfile seule.
Plus facile à dire qu'à faire.
L'origine du bilboquet est très ancienne et on en trouve de nombreux pays, par exemple au Japon, où on l'appelle Kendama ( 剣玉 ).
Sa pratique est attestée chez les peuples Inuit, avec des traces archéologiques qui remonteraient au X ème siècle.
Peuple du Groenland et du nord du Canada, les Inuit possèdent d'innombrables variantes de ce jeu pratiqué lors des veillées, qu'ils nommaient Ajagak et qu'ils fabriquaient avec les os de phoques ou de lièvres ramenés de leurs chasses.

Des bilboquets esquim'Hồ.
L'explorateur polaire, Paul-Emile Victor, y consacra une longue étude qui montre que le joueur, en plus d'être habile au lancer, devait réciter, lors des parties, des phases de la chasse ou de la vie quotidienne, comme il en serait d'un exercice mnémonique, ou cathartique.
En France, la première mode du bilboquet dûment attestée date de l'été 1585 et elle vient.... du roi Henri III, qui s'entiche de ce jeu qu'il pratique avec sa cour de " mignons ", appelés ainsi à cause de leurs tenues et postures plus qu'efféminées.

Un roi dans la cage Hồ folles.
La pratique du bilboquet est réapparue de temps à autre, principalement à la cour, notamment du temps de Louis XV, ou de Napoléon III.

Le bilboquet de Nap'Hồ le troisième du nom.
Une " Académie de Bilboquet " voit le jour vers 1906, pour satisfaire les besoins des adeptes d'un tout " nouveau jeu " qui fait alors encore une fois fureur.

Un club réservé Hồ joueurs.
Aujourd'hui, avec la mode des réseaux " Wifi ", ou "Bluetooth ", le fil du bilboquet est considéré comme une entrave aux libertés de mouvement.

De n'Hồ jours, les pulls s'emmanchent et les bilboquets s'enfilent... ça plairait aux mignons.
Alors zou... on coupe la ficelle.
Le trou ne sert donc plus à rien non plus, car les chances de rattraper la boule avec la tige, sont quasiment nulles.
C'est beau le progrès !..
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