La retraite, enfin, j'espère en profiter longtemps, très longtemps...

En Août 2013, un père et son fils ont été retrouvés dans la jungle de la province de Quảng Ngãi.
Située juste au nord de la Zone Démilitarisée ( DMZ, abréviation de l'anglais Demilitarized Zone ), qui durant la guerre, séparait le Việt Nam du Nord de celui du Sud, cette province a subi de très violents et incessants bombardements.



De nos jours, il est encore très fréquent d'y voir apparaître des bombes non-explosées, en général lors des décrues qui suivent de fortes inondations.



En 1973, lors des violents pilonnages qui ravageaient alors la région et avaient détruit son village, tuant sa mère et deux de ses enfants, Monsieur Hồ Văn Thanh, alors âgé de 42 ans, avait attrapé son plus jeune fils, Hồ Văn Lang, qui n'avait à l'époque que seulement 3 mois et tous les deux se sont enfuis pour aller se cacher dans la forêt.
Ce n'est que plus de 40 ans plus tard, que des bucherons les ont trouvés.



Ils vivaient dans une cabane de bambou, construite dans un arbre et étaient en bonne santé.
Grâce à une nutrition constituée de cueillettes et de chasse, ils ne souffraient d'aucune carence alimentaire.



Complètement isolés du monde, ils ne savaient pas que la guerre était finie depuis près de 40 ans.



Le retour à la " civilisation " a certainement été un choc et après le décès de son père, fin 2017, peu de temps après, le 6 Septembre 2021, ce fût au tour de Hồ Văn Lang de quitter ce monde, à seulement 53 ans, à cause d'un cancer du foie.



Lors du décès de son père, dont il n'avait connu pendant toute sa vie que la permanente et unique compagnie, il a plongé dans la déprime et ne parlait plus.
Cette histoire triste et exemplaire à la fois, a été à l'origine de la réalisation d'un court-métrage, réalisé par Alvaro Cerezo, un cinéaste et aventurier espagnol, permettant de suivre l'adaptation de Hồ Văn Lang à la vie " normale ".
Son père, trop fatigué et à la santé chancelante, n'avait pas pû prendre part à ce documentaire intitulé " Hồ Văn Lang - À la découverte de l'homme ".



Ce film, en anglais appelé " The vietnamese Tarzan " ( Le Tarzan vietnamien ), est disponible sur Youtube, en tapant ou en copiant ce lien dirigeant vers la vidéo, dans la barre d'adresse de votre navigateur internet :


Il ne fait absolument aucun doute que l'histoire de ces " Tarzans " de l'ère moderne attisera très prochainement les convoitises des studios hollywoodiens et que des films au contenu et aux titres intellectuels, du genre " L'homme de la forêt contre Godzilla ", ou " Tarzan chez les Việt Cộngs ", pourraient bientôt envahir les écrans des salles obscures.
Nous avons bien déjà eu " King Kong à Tam Côc "... euh pardon, " King Kong - Skull Island ", mais c'était filmé en grande partie à Tam Côc, aussi appelée " Baie d'Hạ Long terrestre ".

Le mur le plus célèbre est celui que l'on appelle " Grande Muraille de Chine ".
Cet ouvrage architectural bâti entre le 3 ème siècle avant Jésus Christ et le 17 ème siècle, afin de délimiter et de défendre la frontière nord de la Chine, est la plus imposante construction jamais réalisée par les êtres humains, aussi bien en longueur ( environ 6700 kilomètres ), qu'en surface et en masse.



Au Việt Nam, on trouve aussi les vestiges de ce qui constituait un mur défensif semblable, bien que de plus modestes dimensions, celui appelé " Trường lũy ​​Quảng Ngãi ", soit " Le long mur de Quảng Ngãi ".



Découvert il y a seulement une dizaine d'années, sa date de construction reste encore incertaine.
S'étendant sur 127 kilomètres et séparant les plaines côtières et les montagnes de la province de Quảng Ngãi, jusqu'à celle de Bình Định, ce mur alterne des portions en terre puis d'autres en roche et atteint 4 mètres de hauteur maximum, pour une épaisseur de 2,5 mètres.



Il s'étire parallèlement à la chaîne de montagnes Truong Son et traverse dix districts, ceux de Trà Bồng, Sơn Tịnh, Sơn Hà, Tư Nghĩa, Minh Long, Nghĩa Hành, Ba Tơ, Đức Phổ, Hoài Ân et An Lão.



Des experts ont estimé que la construction du mur était le résultat du travail des soldats de la dynastie Nguyễn et de la collaboration entre les Việt et la minorité H're.



Les résidents de cette région racontent que cet obstacle a autrefois été érigé par leurs ancêtres pour empêcher les invasions et a clairement redéfini les frontières territoriales entre les peuples voisins, tout en assurant la sécurité et en régularisant le commerce.
Cent quinze forts étaient situés à l'intersection des rivières, avec des postes composés de 15 à 20 gardes chacun.



Ces zones sécurisées, permettaient des échanges commerciaux équitables et contrôlés, entre les deux peuples riverains.
Les H're y échangeaint du riz, de la cannelle et des produits forestiers contre du sel produit par l'ethnie Việt, aussi appelée Kinh.
Cette muraille constitue une preuve des transactions de marchandises entre les gens de la plaine et ceux des hautes terres.
Certains murs sont érigés pour séparer les communautés mais celui de Quảng Ngãi nous offre un nouveau regard sur la résolution pacifique des conflits commerciaux.

À Hội An, il est difficile de déterminer où s'arrête la rivière et où commencent les berges.



De nombreuses routes, dans les montagnes des environs de Huế, sont coupées, en raison de glissements de terrain.



Les agents de la police locale CSKV ( Cảnh Sát Khu Vực ) n'hésitent pas à se mouiller pour aller secourir les habitants pris au piège, comme ici à Quảng Trị.



Cette année, la saison des pluies ( Mùa mưa, en vietnamien ), a débuté tôt et semble s'éterniser... encore une bénédiction à attribuer à 2020.