La retraite, enfin, j'espère en profiter longtemps, très longtemps...

Ainsi, la chaussée des routes nationales qui longent ces nouvelles voies rapides se dégrade énormément, les budgets des provinces étant principalement utilisés pour entretenir et promouvoir les autoroutes.
Avec la fin de la période de concession des portions de chaussée construites par des compagnies sous le régime de la BOT ( Build-Operate-Transfer, ou Construction-Exploitation-Nationalisation, en français ), certaines infrastructures routières ont été remises aux provinces traversées, qui sont désormais en charge de leur entretien.
C'est le cas de l'ancienne barrière de péage de Cai Lậy, juste au nord du Mékong



Les cabines de péage désaffectées sont encore présentes sur la Route Nationale QL1 ( Quốc Lộ 1 ), mais sont maintenant cernées par des trous béants.



Bien que des réparations de fortune soient régulièrement effectuées, les fortes pluies de cette saison et la circulation des poids-lourds ne font qu'amplifier en permanence le phénomène.



Au Việt Nam, ces nids-de-poule, ou " Ổ gà ", en vietnamien peuvent rapidement se transformer en ce que les gens nomment ici des " Ổ voi ", soit des " nids-d'éléphant ".

Afin d'améliorer la fluidité de ces points noirs, il a été décidé de mettre en place un système de télépéage permettant aux conducteurs de passer sans s'arrêter.
L'administration des réseaux routiers et autoroutiers vietnamiens est complexe.
En effet, chaque province est en charge de la gestion des voiries de son secteur et donc aussi de la perception des droits de passage.
Les nouvelles autoroutes, construites sous le régime du BOT ( Build Operate Transfer ) ne sont pas placées sous le contrôle des autorités locales, tant que l'investisseur et promoteur du projet n'a pas récupéré ses dépenses d'investissement.
Chaque entreprise innove en matière de perception des péages et cela mène quelquefois à des situations loufoques.
Sur la portion d'autoroute comprise entre Hồ Chí Minh ville, Long Thành et Dầu Giây, le système de télépéage choisi est appelé ETC ( Electronic Toll Captation, ou Captation de Péage Électronique, en français ).



Une carte à puce autocollante est apposée sur le pare-brise du véhicule et lors de son passage sous les portiques, les données sont enregistrées et envoyées en temps réel à un serveur de facturation.
Ce système est efficace, à condition d'être bien utilisé.
Malheureusement, sur certaines portions équipées, notamment au péage de Dầu Giây, toutes les voies acceptent le paiement ETC, ce qui ne sert pas à grand chose car les conducteurs titulaires de ce laissez-passer se retrouvent toujours coincés derrière des usagers qui acquittent leur droit de passage en liquide, ou par carte bancaire.



Les gestionnaires de cette autoroute pensaient certainement que la très grande majorité des conducteurs serait équipée de ce passe sans contact, mais pour les voyageurs occasionnels, ce n'est pas forcément nécessaire.
Il va donc leur falloir réviser leurs copies et attribuer seulement une voie ou deux à ce type de paiement.

En tombant, le tablier du pont s'est écrasé sur un bateau qui passait en dessous, heureusement, on ne déplore aucune victime.
Cet ouvrage d'art a été construit sous contrat de BOT ( Built Operate Transfer ), cet acronyme en anglais indique que le constructeur de ce pont en assure l'exploitation, en y installant des postes de péage, pendant une période donnée et une fois remboursé par la perception des droits de passage, le cède au gouvernement.
Le BOT concernant ce pont Tân Nghĩa, construit en 2007, venait d'expirer et l'ouvrage routier était rentré dans le domaine public, au mois de février dernier.
Malheureusement, avec le démontage des cabines de péage et le départ des agents chargés de la surveillance des lieux, les conducteurs indélicats prennent d'énormes risques, pour eux et aussi les autres, comme c'est ici le cas.
Les autorités de la province ne peuvent que constater les dégâts.



Une passerelle provisoire, permettant de faire traverser les piétons et les motos, est en cours d'installation.
En ce qui concerne les voitures et les camions, il sera nécessaire de constituer un nouveau dossier de BOT, les petites provinces n'ayant pas les moyens suffisants de financer seules d'aussi coûteux travaux d'infrastructures.