De 1644 à 1912, la dynastie Qing fondée par les Mandchous, des Barbares venus du Nord, a régné sur toute la Chine.
Le jeune empereur Guangxu ( 光绪 ), âgé de 26 ans a entrepris de réformer le vieil empire chinois, mais le 20 septembre 1898, un coup de force de Cixi ( 慈溪 ), l'impératrice douairière ( autrement dit, veuve du précédent empereur ) met fin de façon brutale, à sa tentative.

Le jeune empereur Guangxu ( 光绪 ), âgé de 26 ans a entrepris de réformer le vieil empire chinois, mais le 20 septembre 1898, un coup de force de Cixi ( 慈溪 ), l'impératrice douairière ( autrement dit, veuve du précédent empereur ) met fin de façon brutale, à sa tentative.

Le radieux sourire de Cixi, impératrice d'Hồ-rient.
Cet " empire libéral " voulu par Guangxu n'aura duré que cent jours, mais sa faillite va précipiter la chute de la dynastie mandchoue et plonger tout l'Empire du Milieu dans un demi-siècle de guerres pour la conquête du pouvoir.
En 1898, profitant alors de l'effondrement de la Chine, les Français, installés en Indochine, jettent leur dévolu sur une zone de 1300 kilomètres carrés et signent avec les autorités chinoises un bail d'occupation de 99 ans pour la création d'un port stratégique, en mer de Chine méridionale, afin de contrebalancer les influences britannique de Hong Kong et portugaise de Macao.

Une enclave française, Hồ sud de la Chine.
Fort-Bayard / Kouang-Tchéou-Wan ( 广州湾 ) est rattaché au gouvernement général de l'Indochine dirigé par Paul Doumer, alors gouverneur général de l'Indochine française.

Un petit territoire sous drap'Hồ tricolore.
En dix ans, entre 1930 et 1940, Fort-Bayard est électrifié et modernisé avec la construction de cinémas, d'écoles, de pharmacies, d'hôtels, de banques et autres grands magasins.
Les Chinois, déstabilisés par les guerres intestines et avec le Japon, affluent dans ce territoire riche et paisible.
Malgré les subventions, les Français échouent à concurrencer Hong-Kong et la réputation du port vaut surtout pour ses maisons closes, ses casinos et l'opium qui s'exporte jusqu'à San Francisco.

Une fumerie d'Hồ-pium, à Fort-Bayard / Kouang-Tchéou-Wan.
L'état français se sert du commerce de l'opium pour financer la deuxième guerre mondiale.
La souveraineté française s'éteint définitivement, le 20 novembre 1945, quand le territoire est rétrocédé à la Chine, mais le souvenir de la France y est encore vivace, notamment à cause de certains éléments d'architecture, qui datent tous de cette époque, comme par exemple le Phare de Nao Chéou ( 硇洲灯塔 ), bâti en 1898...

Le phare de Na'Hồ Chéou.
...ou la gare ferroviaire de Kouang-Tchéou-Wan, construite en 1936, tout au boût du réseau ferré Transindochinois.

La gare ferroviaire de Kouang-Tchéou-Wan, toujours en service de n'Hồ jours.
Bien qu'une “ Rue de l'amitié franco-chinoise ” ait été récemment inaugurée, tout ce secteur côtier de la ville de Zhanjiang ( 湛江市 ) est maintenant occupé par une base navale qui abrite une partie de la flotte de guerre de la marine de la République populaire de Chine et la région est strictement contrôlée par crainte de l'espionnage, et très limitée aux Occidentaux, dont les Français.

Une " amitié " sous Hồ-te surveillance.
Pour accéder à la zone, un laissez-passer est nécessaire mais il est rarement accordé, de ce fait, la zone est déserte d'Occidentaux, ce qui ne favorise guère la vitalité d'une forme de francophonie dans la région.
À partir de 2010, l'accès à la région a été facilité pour tous les visiteurs étrangers, mais ils ont une interdiction formelle d'accéder aux installations militaires, tout comme de prendre des photos des navires, ou de tout ce qui relève de l'armée.
Les visiteurs peuvent être convoqués à tout moment par les policiers, pour un contrôle du contenu des appareils photos ou des smartphones.
Elle est belle l'amitié franco-chinoise !..
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