La modernisation de Sài Gòn et son assainissement passent par le nettoyage et la refonte des multiples canaux qui serpentent à travers la ville.
Sur les berges de certains de ces cours d'eau pas encore réaménagés, de nombreuses personnes vivent toujours dans des bidonvilles, formés de vieilles cabanes en planches, sans commodités.

Sur les berges de certains de ces cours d'eau pas encore réaménagés, de nombreuses personnes vivent toujours dans des bidonvilles, formés de vieilles cabanes en planches, sans commodités.

Bicoques sur les berges du canal Đôi, dans le 8 ème.
Depuis quelques années et cela au fur et à mesure des travaux de démolition de ces habitations insalubres, les autorités ont donc décidé de reloger les habitants des secteurs concernés, dans des logements sociaux en cours de construction.
Actuellement, 4 719 appartements sont réservés aux familles déplacées, mais les autorités municipales en construiront 10 642 de plus à l'avenir.
Le long du canal Đôi ( Kênh Đôi ), dans le 8 ème arrondissement, des milliers de familles vivent dans des maisons temporaires et n'ont pas de papiers légaux complets.
Cette opération d'assainissement permettra, en même temps, de recenser plus précisément, cette population.
La relocalisation pose ensuite le problème de l'éloignement, les logements construits, le sont à l'écart du centre ville, en périphérie de Hồ Chí Minh Ville, ce qui amène de nombreuses familles à les refuser.
Ces immeubles restent alors désespérément vides, tout comme les rues de ces nouveaux quartiers isolés.

Les rues et immeubles déserts du complexe immobilier Vĩnh Lộc B.
Par exemple, le complexe immobilier Vĩnh Lộc B, dans le district de Bình Chánh, à quinze kilomètres du centre de Hồ Chí Minh Ville, a été achevé en 2010 avec 1900 appartements disponibles, tous destinés au relogement des ménages.

Distance entre Vĩnh Lộc B et le centre de Sài Gòn.
En avril 2016, seulement 306 appartements étaient occupés.
Les gens ayant déménagé à Vĩnh Lộc B se battent pour gagner leur vie et en raison de la faible occupation, le complexe des nouveaux logements a commencé à montrer de sérieux signes de délabrement.
L'exode a repris, mais dans l'autre sens.
Ah ces satanés pauvres... jamais contents !..
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