La retraite, enfin, j'espère en profiter longtemps, très longtemps...

La solution du tout électrique n'est pas pour le moment envisageable pour les vols long-courriers, alors d'autres types de motorisations doivent être trouvés.
Après les essais en vol avec du carburant SAF, produit à partir d'huile de cuisson retraitée, la phase suivante consistera à expérimenter des moteurs fonctionnant à l'hydrogène.
L'A380 démonstrateur ZEROe servira très prochainement à tester cette technologie zéro émission.



L'avion transportera quatre réservoirs d'hydrogène liquide installés en position caudale, ainsi qu'un moteur à combustion d'hydrogène monté le long du fuselage arrière.
Un système de distribution alimentera un dispositif central dans lequel cet hydrogène liquide se transformera en sa forme gazeuse avant d'être introduit dans le moteur où il sera brûlé pour la propulsion.



Si ce mode de propulsion donne satisfaction, les avions n'émettront bientôt plus de dioxyde de carbone, dans l'atmosphère terrestre, mais simplement de la vapeur d'eau.
Airbus a déjà, dans ses cartons, les projets de plusieurs futurs appareils court-courriers ( dont la distance de vol n'excède pas 500 kilomètres ), ou moyen-courriers ( ceux dont la durée de vol ne dépasse pas 3 heures 30 et dont la distance est inférieure à 5 000 kilomètres ), qui seront munis de ces réacteurs à hydrogène, comme vous pouvez le voir dans cette courte vidéo de promotion de la société.



Espérons que les rejets de vapeur dans l'atmosphère ne créeront pas un autre problème, en nous faisant recevoir en permanence un petit crachin breton sur la tête.
Enfin d'ici à 2035, le " Rase-Poutine " nous aura peut-être fait exploser la planète, alors le CO2 sera le cadet de nos soucis.

Le quadriréacteur géant et sa capacité à accueillir jusqu'à 800 passagers pose des problèmes de rentabilité.
Pourtant, alors qu'Airbus a annoncé la fin de sa production il y a tout juste un an, le plus gros avion de ligne du monde pourrait bien reprendre du service.
En effet, afin de réduire de façon importante ses frais de fonctionnement, l'alimentation de ses réacteurs à partir de tous nouveaux types de carburants est actuellement à l'étude et en cours d'expérimentation.
Vendredi 25 mars 2022, un Airbus A380 a effectué un vol avec des moteurs alimentés par un carburant composé d'huiles de cuisson.



L'avion a décollé de l'aéroport de Toulouse-Blagnac à 8 h 43 pour accomplir un vol de trois heures, le troisième réalisé avec ce type de carburant.
Ses réservoirs contenaient 27 tonnes de "  SAF " ( Sustainable Aviation Fuel ) , appelé " CAD ", en français, ce qui signifie Carburant d'Aviation Durable.
Ce carburant, produit par Total Energies en Normandie, est principalement constitué d'huile de cuisson usagée, ainsi que d'autres déchets gras.



Un second vol expérimental a eu lieu, avec succès, le mardi 29 mars, entre Toulouse et Nice.
C'est le troisième avion appartenant à Airbus à voler avec un carburant alternatif.
Un A350 avait pris les airs en mars 2021, suivi d'un A319neo, en octobre et pour l'avionneur, le SAF est une bonne stratégie en attendant de construire un avion totalement vert, car tous ses appareils peuvent déjà voler avec un mélange constitué de 50 % de SAF et de kérosène.



Selon l'annonce d'Airbus, l'utilisation de ce carburant est la solution qui permettra d'atteindre l'objectif de zéro émission nette de carbone de l'industrie aéronautique européenne d'ici 2050.
L'avion qui a mené ces tests n'est autre que le premier A380 sorti des chaînes d'assemblage d'Airbus.
Il devrait aussi être celui qui va réaliser le premier vol d'essai muni d'une propulsion à l'hydrogène, dont les tests sont prévus d'ici à 2025.



Espérons donc que ces expérimentations nous permettront de revoir voler ces magnifiques avions, au confort plus qu'inégalé.