La mise en service de la ligne du Métro de Hà Nội, faisant la liaison entre Cát Linh et Hà Đông, pourrait dépendre des résultats des expertises de sécurité réalisées par un cabinet de consultants français appelé " Apave-Certifer-Tricc " ( conseil ACT ).


La ligne Hồ-bjet des essais.
Le rapport remis au gouvernement vietnamien signale plusieurs problèmes importants, et cette compagnie estime que le projet ferroviaire Cát Linh et Hà Đông ne répond pas à de nombreuses normes techniques dans l'exploitation d'un système de métro européen.

Bient'Hồ en service ? - Photo Journal Tuổi Trẻ.
Lors d'un récent test concernant 10 procédures d'urgence des systèmes de traction et de freinage électrique, 8 d'entre elles ont échoué.
Le ministère vietnamien des Transports, après avoir examiné les conclusions de ces tests a estimé que le consultant ACT a évalué le projet ferroviaire Cát Linh et Hà Đông selon des règles édictées et adoptées en Europe, tandis que le projet a lui été conçu et construit selon les normes chinoises garanties.
Par exemple, la norme chinoise ne porte que sur l'évaluation et la certification de la sécurité des signaux, mais n'exige pas de faire l'évaluation sur site de la sécurité des systèmes de traction et de freinage électriques, car elle considère que ceux-ci ont déjà été réalisés lors de la réception des trains en usine, tandis que la norme européenne doit impérativement évaluer également la sécurité de ces 3 systèmes.

Hồ dessus de la circulation - Photo Journal Tuổi Trẻ.
Dans le passé, lors de l'exploitation expérimentale du chemin de fer Cát Linh - Hà Đông, le métro de Hà Nội a organisé un exercice de 63 procédures de traitement d'urgence avec le soutien d'experts chinois, lors desquelles certaines recommandations du consultant d'ACT ont été dépassées par les parties prenantes.
Tous ces organismes de certification, homologation, les CHSCT ( Comités d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail ) et autres CSE ( Comité Social et Economique ), dont la création partait d'un bon sentiment, ont rendu le travail impossible.
Lors de mes dernières années d'interventions dans le métro parisien, il fallait bien plus d'une heure pour baliser et protéger la zone des travaux à l'aide de rubalise, de cônes, utiliser un escabeau très lourd qui ressemblait à une chaise haute pour bébés, avec une rambarde... tout ça pour parfois seulement deux minutes de travail effectif, le temps de remplacer une ampoule d'éclairage ou de nettoyer une vitre.

Pas tr'Hồ de risques.
On se demande pourquoi la France est à la traîne, c'est pourtant simple, pendant que l'on perd tout ce temps avec des normes anti-ceci ou anti-cela et des procédures de sécurité, les autres avancent, nous rattrapent, nous dépassent et nous larguent.
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