La retraite, enfin, j'espère en profiter longtemps, très longtemps...

Cette période est également très difficile à supporter pour les animaux, notamment les pigeons du centre-ville de Sài Gòn, habitués à profiter de la nourriture que leur prodiguent habituellement les visiteurs des sites touristiques.
Malgré sa fatigue, en profitant d'un bref moment de liberté, Ngọc Thanh, une infirmière de l'hôpital d'oncologie du quartier de Thủ Đức ( Bệnh viện Hồi sức Covid-19 ), a décidé de se diriger vers la belle avenue piétonne Nguyễn Huệ, pour y prendre soin de ces patients qui souffrent en silence de la pandémie et leur jeter des graines.



À l'éclat de ses yeux, malgré son masque, on devine que ce moment de calme lui apporte un peu de bonheur, elle qui côtoie à longueur de journée des malades, tout en tentant de se protéger du virus.



La totale dédication de ces personnes, à leurs concitoyens et à la nation vietnamienne est tout simplement exemplaire et admirable.



Au Việt Nam, l'ombre de Hồ Chí Minh plane en permanence au-dessus de tout, mais de là où il se trouve, il ne fait aucun doute qu'il est fier de ses troupes.

Ces animaux ont longtemps été utilisés pour transmettre des messages, sur de longues distances, à une époque où les appareils de communication modernes n'existaient pas.
Environ 20000 de ces animaux ont péri durant la première guerre mondiale et un monument unique en son genre, consacré aux " Héros morts pour la France " leur est dédié, près du zoo de Lille.



Lors de la guerre d'Indochine, l'armée française utilisait ces animaux pour envoyer des messages entre les différents postes de garnisons.
Le grand colombier de la rue Nam Kỳ Khởi Nghĩa ( alors appelée rue Mac-Mahon ), créé en 1920, a récemment disparu, victime de l'urbanisation galopante et a cédé la place à un parking.



Après les guerres d'Indochine et d'Algérie, l'usage militaire des pigeons-voyageurs cessa.
Certains amateurs vietnamiens se sont mis à élever ces animaux et participent désormais à des courses, la plus disputée et célèbre, bien que n'alignant qu'une quarantaine de volatiles, étant celle qui se déroule chaque année autour du 15 avril et s'étire sur l'itinéraire allant de Đà Nẵng à Hồ Chí Minh ville, les deux localités étant séparées de 600 kilomètres.
Les pigeons les plus rapides parcourent cette distance en moins de 10 heures.
L'entrainement des animaux, ainsi que leur alimentation, sont strictement encadrés par leurs propriétaires.
Monsieur Nguyễn Đình Phúc, de Phổ Yên, est très fier de ses protégés et de leurs prouesses.



Près de la cathédrale de Sài Gòn, on peut voir beaucoup d'autres pigeons.
Ceux-ci ne sont pas de grands voyageurs et préfèrent attendre sur place, que les touristes leur jettent des graines.
Certains vendeurs ambulants proposent des sachets de nourriture que les enfants donnent aux oiseaux.



Les plus petits hésitent entre la crainte que leur inspirent les frénétiques battements d'ailes et leur envie de nourrir les pigeons, mais ils finissent toujours par les approcher.